Production de masques de protection : la France monte en flèche
Face à l’accroissement des nouveaux cas de Covid-19 en France, le gouvernement entre dans une nouvelle démarche pour mieux protéger sa population. Si en 2020 la nécessité du port de masque pointe un pic des plus élevé, il en est de même pour sa production. Grâce à l’effort fourni par le gouvernement, la France a pu développer un grand nombre de filières locales afin de pallier la pénurie et la hausse des prix d’importation. Aujourd’hui, la France a construit son indépendance par rapport à la conception et la distribution de masques FFP2 et chirurgicaux.
La capacité de production du pays en 2020
Dès les premières apparitions de la maladie, la recherche de masque de protection fut un véritable exploit pour certains particuliers. La demande était telle que la pénurie de masques prend place rapidement. Même avec les quatre fabricants historiques implantés en France : Kolmi, Boye, Valmy, Macopharma, la production hebdomadaire de masque ne répondait pas suffisamment aux besoins. De ce fait, le développement d’une nouvelle ligne de production est devenu nécessaire pour remédier efficacement à ce manque. Toujours en 2020, cinq nouveaux acteurs de la filière rentrent dans les rangs, à savoir Brocéliande, Savoy, BB Distrib, Bio Serenity et Chargeurs. L’apparition de ces derniers a suffi à redonner espoir au pays quant à l’abondance de la fourniture de masque de protection pour tous en 2021.
2021 : une montée en puissance de la filière
Depuis le début de cette année 2021, la fabrication française de masques médicaux monte en puissance. Actuellement, on peut compter plus d’une vingtaine de sites de production à travers le pays. En moins d’un an, la production hebdomadaire de 3,5 millions de masques sanitaires est passée à 100 millions. Grâce à ces perspectives positives, la France dispose aujourd’hui d’un stock stratégique d’un milliard de masques pour répondre rapidement à la pénurie, si celle-ci a lieu d’être. Toutefois, il ne faut pas dormir sur ses lauriers, car les problèmes liés à cette pandémie sont loin d’être résolus, et les cas positifs restent toujours en constante augmentation.
La fabrication de masque sanitaire : une ouverture pour l’industrie du textile
L’apogée de l’industrie du masque sanitaire a ouvert également la porte à d’autres filières, comme celle du textile, plus précisément à la fabrication du meltblown. Cette matière filtrante en polypropylène est en effet la matière première qui forme la couche intermédiaire des masques. Grâce à l’augmentation de la production de masques FFP2 et chirurgicaux, l’État a lancé un appel à « manifestation d’intérêt » par l’intermédiaire duquel il s’engageait à investir dans le secteur. Suite aux réponses positives reçues, les premières lignes ont ouvert leur porte vers la fin de l’année 2020. Aujourd’hui, le volume de production de meltblown s’accroît rapidement comme celui des masques.