Industrie aéronautique européenne : lancement d’un système de combat aérien du futur
Afin d’équiper leurs armées de dispositifs de défense aérienne modernes, l’Allemagne, la France et l’Espagne ont conçu des systèmes aéronautiques du futur. Compte tenu de l’évolution technologique de l’armement et le contexte géopolitique actuel, le programme SCAF a été mené pour mettre à jour les avions de chasse. En effet, « Si vis pacem, para bellum », qui veut la paix prépare la guerre.
Le SCAF, késako ?
Le SCAF ou Système de Combat Aérien du Futur désigne un programme d’armement interconnecté incluant des chasseurs de sixième génération, des drones et un cloud. Ce projet est le fruit de la coopération entre la France, l’Allemagne et l’Espagne. Il concerne surtout les géants de l’aéronautique telle que des industries aéronautiques Dassault Aviation avec son Rafale ainsi qu’Eurofighter GmbH et son Typhoon. Côté français, Dassault Aviation et Airbus Defence sont partenaires dans ce projet.
Les phases du programme et l’industrialisation
Initié en 2017, ce système d’armement du futur devrait être pleinement opérationnel d’ici 2040. Toutefois, la phase 1B du projet devrait être prête en 2025. Elle a été lancée le 20 mars 2023 et la conception du démonstrateur repose sur la coopération entre Dassault, Airbus Defence, Indra et Eumet. Cette ébauche devra être au point sur une période de 3 ans et sera présentée en 2029. Il s’agit de la fabrication de démonstrateur, des prototypes qui seront capables de voler en 2027. Si les tests sont concluants, la phase industrielle pourra commencer dès que les partenaires auront donné leur feu vert.
Quel est le coût du programme ?
Le coût de ce projet pour 2019 s’élevait à 100 milliards d’euros, une somme qui sera répartie entre l’Allemagne, la France et l’Espagne. En 2021, ces trois pays ont prévu 3,6 milliards d’euros supplémentaires pour financer des études approfondies pour le lancement de la phase 1B du programme. Le 15 décembre 2022, le contrat pour la phase 1B du programme SCAF a été notifié au sein de la Direction générale de l’armement française. Par ailleurs, 5 milliards d’euros sont nécessaires pour le lancement de la phase 2. Ces fonds permettront aux prototypes de voler et de démontrer leur efficacité.